great spirits (franklin)

« — Friday, tu as bien pris soin d'envoyer le message au jeune Richards ? » s'enquit Tony, alors qu'il lisait pour la seconde fois l'énorme pavé de théories et de calculs savants sur lequel il planchait depuis des semaines. « — Oui, monsieur. » « — Et il n'est pas encore là ? Ces Young Avengers. Je vais tanner quelques fesses, pour apprendre la ponctualité. »

Mais le brun avait une tonalité amusée et tendre, en disant cela. Franklin était le rejeton de Reed et Susan, et il était comme un neveu pour lui, en quelque sorte. Tony n'ayant pas eu d'enfant, il faisait ressortir une espèce de paternalité sur tout le monde - ce qui se réduisait à pas mal de dad jokes et des froncements de sourcils faussement outrés.

« — Le voilà, monsieur. Bonjour, jeune Richards » tonna la voix artificielle de Friday alors que Franklin pénétrait à l'atelier personnel de Tony. Le brun fit volte face et, ouvrant les bras d'un air théâtral, lança : « — Presque à l'heure, mon garçon ! »  
« — Monsieur, le jeune Richards est techniquement à l'heure. Il n'est pas encore quatorze heures, monsieur. » Tony roula des yeux, fit silencieusement un gnagnagna, puis s'approcha de Franklin pour lui donner l'accolade. « — Alors, comment se passe le temps, en ce moment ? J'ai cru voir que tu avais repris les entraînements avec Steve. Il ne te donne pas trop de fils à retordre, le vieux, au moins ? »

L'affection dans sa voix était dirigée à la fois vers Franklin, jeune garçon à l'énorme potentiel, et vers Steve, qu'il était ravi de voir revenir. Et ravi était un euphémisme. Invitant Franklin à s'installer dans l'un des sièges, Tony joua avec un crayon entre ses doigts, l'air malicieux. « — Tu dois sans doute te questionner sur ma demande. Te faire venir ici, sans réponse ni explication - quel homme mystérieux ce Tony Stark, je sais, je sais. » Il aimait caboter, Tony, le minois souriant. « — Dis-moi, Franklin, quel est ton plus grand désir ? »

Tony s'était accoudé à son atelier, le regard par-dessus ses lunettes posés sur le cadet. Il savait que Franklin était un garçon aux multiples pouvoirs. L'un d'eux, notamment, intéressait largement Tony. Depuis son intérêt grandissant pour le multivers, les multiples dimensions, la téléportation et autres joyeusetés, le scientifique désirait expérimenter et analyser tout cela. Aussi, à la manière d'un vieil oncle excentrique demandant au bébé de marcher, il souhaitait offrir à Franklin quelque chose de précieux contre son aide dans ses études.  « — J'espère que tu te plais à la tour et avec les Avengers. Je ne sais pas si je l'ai déjà cité - sûrement un nombre incalculable de fois - mais tu es un jeune homme plein de capacités, sais-tu ? »

S'il complimentait, c'était toujours avec franchise. Posant son fessier sur l'atelier, dans une pose décontracté, il sourit et désigna du doigt les multiples dossiers.  « — Je sais que tu es aussi intelligent que ton paternel, c'est de famille. J'ai de nombreux projets pour la Tour et les Avengers. Et j'aimerai que tu m'aides pour certains. »