Yeah, whatever (Billy)

Quelques facts. William a eu une enfance dorée. Fils d'un cardiologue et d'une psychologue, l'argent n'a jamais été un problème pour lui. Pour autant, il ne s'est jamais comporté comme une fils à papa. (+) Il a trois petits frères, Declan, Evan et Julian. (+) William est un mutant, doublé d'un sorcier. Son pouvoir tire sa source à la fois dans son gêne X et dans la magie. (+) Il collectionne les goodies liés aux super-héros. Il en possède une centaine, qu'il conserve jalousement dans plusieurs vitrines installées dans la cave de ses parents. (+) Il a un frère jumeau appelé Thomas Shepherd, qu'il a rencontré lors d'une mission des Young Avengers. (+) Il est la réincarnation mystique de l'un des enfants de Wanda Maximoff. (+) Il est destiné à devenir le Demiurge, une entité cosmique censé réécrire les lois de la magie. D'ailleurs, sa puissance magique fait de lui un candidat potentiel au poste de Sorcier Suprême. (+) Il a utilisé divers pseudos lors de sa carrière héroïques : Asgardian (en hommage à Thor), Warlock Boy, Magic Lad, et Wiccan (celui qu'il utilise encore et qu'il affectionne particulièrement). (+) Il déteste le terme sorcier et préfère qu'on parle de lui en tant que magicien. (+) Il est fan des livres de George R.R. Martin et adore la série Game Of Thrones. Son personnage préféré est Tyrion Lannister. (+) Son film préféré est la Mélodie du Bonheur. (+) Son adresse mail est un clin d'œil à sa nature (actualwizard666@super-mail.com). (+) Il joue beaucoup aux jeu vidéos, notamment aux MMO. (+) Ses parents connaissent son statut de super-héros. (+) Il n'aime pas être au centre de l'attention ou aux commandes d'un groupe. C'est un suiveur qui préfère écouter les autres. (+) Il connait quelques mots et expressions Skrulls. (+) Il rêve de rencontrer Docteur Strange pour en apprendre plus sur la magie.

Débuts difficiles. William observe Kessler, une lueur déterminée dans le regard. « Ça s'arrête aujourd'hui. » Depuis des années, ce sale type l'insulte de tous les noms. Il se moque de lui, de sa fragilité, de ses manières parfois trop efféminées. Il le tabasse aussi. Pas juste des petites claques pour s'amuser, non. Il y va jusqu'à s'en briser les phalanges. William est son bouc-émissaire. Le jeune homme sait pertinemment pourquoi l'autre se comporte ainsi. Ils sont trop différents. Et la différence, ça fait peur aux gens. Depuis qu'il est gamin, William voue une fascination sans borne aux super-héros. Ce n'est pas qu'un simple fan de comics, c'est un véritable fanboy qui connaît tout sur tout à l'univers héroïque. Il possède des centaines de posters, de t-shirts et autres goodies liés à sa passion. Sa chambre est remplie de figurines de Hulk, de Captain America et de Thor, son justicier préféré. Mais plus que son côté nerd, c'est son homosexualité affirmée et affichée qui énerve Kessler. William sait que la plupart des homophobes se cachent derrière leur intolérance pour masquer leurs doutes vis-à-vis de leur propre sexualité. Mais bordel. Il n'a jamais demandé tout ça, Billy. On ne naît pas gay. On ne choisit pas de le devenir. Est-ce qu'il tabasse les hétéros, lui ? Cette question débile lui arrache un sourire tordu, au passage. S'il a supporté cet acharnement jusqu'à maintenant, il n'a plus envie de se laisser faire aujourd'hui. C'est Scarlet Witch, sa mère, qui a été le déclic de sa rébellion tardive. « J'ai pas de comptes à te rendre, Kessler. » Ses yeux bleus brillent d'une intense lueur de défi malgré le tremblement audible de sa voix. « Tu dois vraiment être malheureux pour emmerder autant les autres. Tu sais quoi ? Je pense que tu me détestes parce que moi, je m'assume. » Il soupire, réellement sincère. Il n'a jamais eu la méchanceté dans le sang. « J'espère que ça t'arriveras, un jour. » L'autre garçon serre la mâchoire, plus furieux que jamais. Sans doute parce qu'il sait qu'il a raison. « J'vais te briser les os, sale geek. » Tandis qu'il se jette sur William pour lui coller un poing dans la bouche, celui-ci lève les bras pour se protéger. Une nuée d'éclairs traversent alors ses paumes pour frapper Kessler qui percute violemment le mur derrière lui. Le choc est violent. La surprise l'est encore plus. William, atterré, observe le corps de son ennemi se tendre sous l'impulsion électrique. Une expression d'horreur traverse ses lèvres lorsqu'il se rend compte qu'il ne bouge plus. Il se précipite à ses côtés pour l'aider, mais l'arrivée d'un professeur l'en dissuade aussitôt. « Que s'est-il passé, monsieur Kaplan ? » Ce dernier n'arrive même plus à parler. Il montre tour à tour Kessler et ses mains avant de mimer la foudre. L'adulte n'arrive pas à déchiffrer ses gestes, évidemment. Plongé dans un océan de questions, son environnement s'efface doucement. Il n'est plus qu'un corps désincarné quand le professeur l'emmène dans le bureau du proviseur. Lorsque ses parents débarquent, trente minutes plus tard, il ne lève même pas un sourcil. J'ai perdu le contrôle, qu'il songe en restant immobile. Kessler est un sale con. Mais il ne méritait pas ça. J'espère qu'il va s'en sortir. Il émerge d'un sursaut de sa léthargie, le visage tiré par l'inquiétude et les remords. « J'suis désolé. J'voulais pas. J'sais pas ce qu'il s'est passé. » Oh, bien sûr qu'il sait. Il a lancé des éclairs. Des putains d'éclairs.

Caractère. Autant le dire franchement, Billy est un nerd. Sa passion pour les super-héros, les comics et les jeux vidéo a toujours été une part importante de sa vie, et globalement, de sa personnalité. Il n’y a qu’à voir sa chambre, tapissée de posters de Captain America et de Thor, pour se rendre compte de sa fascination pour l’univers héroïque et la culture geek. Jeune homme plutôt solitaire et fermé aux autres (un état de fait expliqué par les moqueries des jeunes de son âge et, plus tard, de son homosexualité), William n’a jamais vraiment été réputé pour son caractère sociable. En grandissant, ce mal-être s’est accentué. Convaincu qu’il était le problème, et non les autres, sa confiance en lui est devenue presque inexistante. Il s’est toujours trouvé moins bien, moins intéressant et moins « normal » que les autres. Les adolescents ne se demandent pas ce qu’est la normalité, et si elle existe réellement, ils estiment que le plus grand nombre a toujours raison, et que les gens qui ne ressemblent pas aux autres ne sont pas « normaux. »

Malheureusement pour lui, William n’est jamais entré dans la catégorie des gens « normaux. » Les ados silencieux qui baissent la tête pour ne pas affronter le regard des autres sont des cibles faciles pour les gros durs qui sentent leur peur à des kilomètres. Le jeune homme n’a pas échappé aux railleries et aux intimidations de ces types. Il faut dire que la découverte de son homosexualité n’a rien arrangé du tout, de ce côté-là. Pourtant, William n’a jamais rejeté ce qui faisait de lui quelqu’un de « différent. » Cela lui a donné la force de se battre. Grâce à cela, il s’est découvert un courage certain, le courage d’affronter ses peurs, mais aussi celui de se battre pour ce qu’il considère être juste.

Aujourd’hui, William est toujours mal dans sa peau, mais il fait tout ce qu’il faut pour changer, et évoluer. Son entrée dans l’équipe des Young Avengers lui a donné tout ce qu’il a toujours désiré : des amis, un petit-ami et surtout, la certitude de faire quelque chose de bien de sa vie. William est désormais quelqu’un sur qui on peut compter, notamment grâce à sa loyauté et son altruisme avéré. Il ne lui reste plus qu’à travailler sur son problème de confiance et sa peur de provoquer des catastrophes avec des pouvoirs qu’il juge dangereux. Angoissé à l'idée de faire du mal aux autres à cause de ces derniers, il lui arrive de penser que si les choses deviennent catastrophiques, il n'aura aucun scrupule à se tuer pour tout arranger. William n'est clairement pas suicidaire, mais il passe toujours le bien-être des gens qu'il aime avant les siens, ce qui le pousse parfois à prendre des décisions extrêmes. Ce sens du sacrifice est assurément un danger pour quelqu'un qui possède la puissance d'une bombe atomique entre ses mains et qui menace d'exploser d'un jour ou l'autre, mais en attendant, il essaie de vivre sa vie comme si c'était son dernier jour.