popular monster (ft. gwen)

i wake up every morning with my head up in a daze. i’m not sure if i should say that, fuck, i’ll say it anyway. everybody tries to tell me that i’m going through a phase : i don’t know if it’s a phase, i just want to feel ok. i battle with depression but the question still remains, is it post-traumatic stress or am i suppressing rage ? everybody tries to tell me that i’m going throught a phase, it’s not a fucking phase, i just want to feel ok. ( music ) -- gwen & mj.

tout semblait si similaire. identique.
les mêmes immeubles qui se dressaient, les mêmes taxi aux couleurs criardes, les mêmes lignes de métros et de bus, les mêmes zones pleines de touristes. tout était si similaire que s’en était perturbant, presque comme si dans l’fond, tu n’avais jamais bougé. comme si t'étais resté au même endroit. seul quelques détails te rappelaient que tu n'étais définitivement pas au bon endroit, la presse ne couvrant pas les mêmes événements.

fixant un point invisible, tu te tenais contre une rambarde, laissant les stations défiler les unes après les autres. la musique résonnait dans tes oreilles, fortement, peut-être trop d’ailleurs. en fait, pour être honnête, c'était une des seules choses qui calmaient cette foutue voix qui passait son temps à murmurer dans ton crâne, te donnant envie de t’exploser la tête contre les murs. les minutes s'écoulent au même titre que les musiques, et enfin, tu arrives à ta station. tu quittes alors le wagon, avançant sur le quai pour t’extirper de ces souterrains puant et sale. tu grimpes les marches, tes talons claquant sur le béton et la musique continuant de défiler. jusque là, rien de spécifique.
tu avances dans ces rues du queens, connaissant le quartier par coeur. tu laisses tes pas te guider, lâchant quelques soupirs face aux personnes qui prennent leur temps. c’est bien un truc que tu détestes ça, mj. les gens lent. tu les contournes, frappant parfois accidentellement leurs épaules. quand y en a un qui t’interpelle pour te demander de t’excuser, tu te retournes. son air assuré disparaît instantanement quand il voit le regard noir que tu lui lances.
d’ordinaire, tu ne te serais même pas retourné. tu aurais garder ta démarche confidente, tête haute et tu l’aurais ignorée mais la, c’est comme si ca avait ete plus fort que toi. et ce regard qui passe sur tes prunelles vertes est bien plus sombre que ceux que tu peux lancer à ceux qui t’agacent. quelque chose de foncièrement mauvais, comme si une aura mauvaise te rongeait de l'intérieur et malheureusement, c'était bien plus que ça. tu sentais même un picotement te parcourir l'échine, et le fait que cet individu reprenne sa route te permet de vite changer tes idées. tu reprends ta route, ouvrant et fermant ton poing tandis que tu tentes de taire la voix dans ton crâne qui vient de refaire surface malgré la musique. tu montes le volume, mais rien n’y fait.

– shut up. tu clames froidement. si tes ecouteurs peuvent laisser paraitre un coup de fil telephonique, une femme se retourne tout de meme sur ton passage. tu accélères le pas, bien décider à rentrer et vite tout faire pour qu’il se taise une bonne fois pour toute. t’as qu’une envie, t’arracher les cheveux, faire quelque chose, n’importe quoi. probablement que tu prendrais un somnifère pour l'assommer et dormir, au moins, tu serais tranquille.
pourtant, tu te stoppes quand tu passes devant cette boutique. une boutique que tu connais que trop bien pour y faire tout ton shopping musical dans ton monde original. un nom un peu différent mais une fonction identique. tu observes alors cette gibson lespaul bleu nuit qui te fait de l’oeil depuis bien trop longtemps et si avant de venir l’argent n'était pas un soucis maintenant tu devais faire attention.
pourtant, tu entres, laissant ton instinct prendre le dessus. tu entres dans la boutique, le carillon raisonnant sur ton passage. tu arraches tes écouteurs, entendant ses contradictions face à cette décision impulsive mais ta volonté est telle que tu es encore en total contrôle. tu parles au vendeur, échangeant quelques formalités et enfin, il te donne cette guitare, t’offrant la possibilité d’essayer celle-ci. tu laisses tes doigts gratter quelques accords tandis qu’il reste là, t'écoutant avec curiosité. et alors que tu enchaines les accords, fredonnant un air que tu avais toi-même composé. ce n’est qu’une question de temps avant que le bruit bien connu d’une batterie s'élève dans le fond d’la boutique. tu redresses le regard, observant le vendeur qui t’explique vaguement la situation. – may i ? tu demandes tandis que tu pointes l’ampli en face de toi. tu vérifies une dernière fois les cordes bien que le bruit de celles-ci est couvert par le rythme intense des percussions. attrapant le jack, tu viens enfin brancher l’instrument à l'ampli, te voilà commençant à jouer quelques accords pour allez en rythme. tu te retournes alors commencent alors à avancer dans la boutique tout en laissant tes doigts glisser sur les cordes de l’instrument, chantonnant encore et toujours la musique.
tu remarques quelques individus venus pour observer, spectateur et si tu les contournes, le vendeur vient de lui même installer un micro, comme ayant compris le message. et alors qu’enfin, tes yeux se posent sur la batterie, tu reconnais cette silhouette beaucoup trop similaire. sans même t’interrompre, tu esquisses un immense sourire a gwen.
le hasard fait bien les choses, quand on sait que tu la recherchais depuis plusieurs jours sans résultats. il avait suffit d’entrer, simplement, et de traîner un peu ici pour tomber par pur hasard sur elle. continuant de gratter les cordes de la guitare, tu t’installes derrière le micro laissant alors ta voix s'élever dans celui-ci,

(c) mars.

Tu as une tension à tes épaules, que tu ne parviens pas à dégager. Ton corps te tire dans tous les sens, martyrisé par les coups fantômes que ton alter-égo se prend lors de ses combats, tiraillé par l'angoisse constante, mais aussi certainement par la tristesse qui ronge doucement ton âme. Tu es loin de chez toi et c'est un choix, mais ton adaptation à ce nouveau monde ne se fait pas sans douleur. Tu n'es même pas en mesure de révéler ton véritable nom, arborant celui de Wanda à la place, et tu es censé te faire passer pour une autre. Si tu avais su, peut-être que Miles et toi auriez pu choisir un autre endroit où atterrir – idéalement, mais maintenant tu devais faire avec. Tant pis pour toi. Tu n'avais pas pris la décision à la légère, bien sûr. Tu étais encore jeune, du haut de tes vingt-cinq années d'existence seulement ; mais ces vingt-cinq années d'existence n'étaient qu'une illusion, n'étaient que biologiques. A parcourir différents univers, on pouvait vivre de nombreuses années sans vieillir, et retourner dans son monde sans donner l'impression d'être partie. C'est bien une chose qui te fascinait, le Multivers. T'as jamais été trop sciences, ça n'a jamais été ton domaine, mais vivre l'expérience avait été plus qu'enrichissante.
Et peut-être qu'au final, c'est chez toi que tu aurais dû rentrer. Te poser dans ta propre dimension. Inviter Miles à te rejoindre.
Mais les choses n'étaient pas plus faciles là-bas.

Tu avais tant laissé derrière toi.
Ton père. Tes années lycée. La tombe de ton meilleur ami, que tu garnissais de fleurs toutes les deux semaines. Tes amies. Ton groupe de musique. Tes repères. Tes passions. Tes rêves. Ton avenir aussi, peut-être. Beaucoup de choses que tu pourrais pourtant potentiellement retrouver ici, mais...non. Ca ne marche pas. Rien ne semble aller comme ça devrait aller, et tu sais bien que c'est parce-que tu n'as pas réellement ta place dans ce monde qui ressemble, à quelques détails près, presque comme deux gouttes d'eau au tien.

Il y avait, bien sûr, des jours où tu avais le mal de pays. Ou, plutôt, le mal de dimension. Tu n'avais jamais pensé à quel point la tâche aurait été difficile. L'euphorie, sûrement. L'idée de repartir loin du dernier monde étrange que tu avais foulé, l'idée de repartir main dans la main avec Miles – pour qui ton cœur se chamboulait malgré toi, l'idée de rencontrer, encore, de nouvelles personnes aux visages familiers mais si différentes de leurs alter-égos d'un autre monde. Réfléchir à ta décision n'avait pas été une option, mais rien ne pouvait préparer un individu à vivre dans un univers identique et complètement différent du sien à la fois. Rien ne préparait un individu à switcher entre diverses dimensions, de toute manière. Toi, t'as eu la chance de réitérer la chose de nombreuses fois, jusqu'à même en devenir une habitude. Sous les traits de Spider-Woman, ça avait été ton job. Tu mettais souvent de côté les autres parties de ta vie, mais tu étais si dévouée à ta cause. Perdre Peter Parker t'aura presque été fatal, et c'est sûrement cet événement qui te détermine davantage à te mettre à la tâche. Ton rôle et tes devoirs te tenaient à cœur. Et si certains ne pouvaient pas comprendre, si parfois tu arrivais à te ronger les ongles de culpabilité, c'était quelque chose qui pouvait se justifier. Les traumatismes sont comme des fantômes : ils vous hantent autant que les visages du passé. Tu l'auras bien compris, au cours de cette courte et longue existence, souvent détachée du temps et de l'espace.

Les baguettes en bois frappent les cymbales ride et crash en même temps, tandis que la musique passe à fond dans la boutique. S'il y avait bien endroit dans lequel tu aimais te réfugier, hors de tes problèmes, c'était bien celui-ci ; ce petit magasin d'instruments te rappelait celui qui se trouvait non loin de chez tes parents, et aujourd'hui au coin de la rue de ton propre appartement, mais dans une autre dimension, encore une fois. Le propriétaire était différent, ici, néanmoins ça ne t'a pas empêché de faire connaissance avec lui. Un type assez sympathique. Ils ne sont pas beaucoup d'employés, puisque l'enseigne est petite et fraîche, de ce qu'on a pu te raconter. Mais puisque tu es bon batteur, on te laisse venir te défouler de temps à autre. Ca l'avait impressionné une fois, le proprio ; David, qu'il t'avait sommé de l'appeler. Alors il te laissait, et il kiffait écouter les covers en direct que tu pouvais bien donner en tapant sur l'une des vieilles batteries mises en rayon mais qui ne se vendait plus. Ironiquement, cette vieille batterie dépassée était à la mode, avant que tu ne partes de ta dimension la toute dernière fois. Tu l'avais déjà essayé, mais tu t'étais penché sur une autre, qui était resté ta favorite pendant longtemps, et qui t'avait accompagné aux concerts que les Maryjanes produisaient.
Call me – Blondie.
Le rythme tabasse tes oreilles, les coups s'enchaînent sur une batterie avec laquelle tu as l'étrange impression de ne faire plus qu'un, et alors que tes yeux sont fermés, concentrée, un individu se rajoute sur le morceau. Tu ne lèves pas tout de suite les yeux, tu restes focalisée sur les mouvements de tes bras – qui te font horriblement souffrir, ça faisait déjà un moment que tu étais là. Tout s'additionne à la perfection, une perfection que tu n'avais pas atteinte depuis bien longtemps. Tu es en transe, la musique t'emporte, te fait ressentir des choses, et enfin tes paupières se rouvrent d'une sereine lenteur.

Tes yeux se figent.
Tes bras continuent leur danse endiablée pour finir le morceau.
Mais les secondes qui s'écoulent à la regarder dans les yeux ne t'apportent que petit à petit davantage de confusion. Tu ne comprends pas. La musique ne semble plus te parvenir, comme si une bulle venait de vous envelopper toutes les deux. Une bulle qui ne contient que vous deux, et ton sens de l'araignée s'agite affreusement. Il s'agite affreusement, parce-que si tu as connaissance d'une Mary Jane dans ce monde, quelque chose te dit que ce n'est pas elle.
Quelque chose te dit que c'est quelqu'un d'autre. Et qu'elle ne devrait pas se trouver ici non plus.

Le morceau se finit enfin, tu prends congé de ton instrument, les yeux toujours rivés sur la silhouette familière, et tu te redresses.
Ton sens de l'araignée continue de t'alarmer, quelque chose ne va pas. Lorsque tu la regardes, quelque chose ne va pas. Et tu ne saurais dire quoi. Oui, elle ne devrait pas être là. Mais il n'y a pas que ça. Il y a autre chose. Et pas moyen de mettre le doigt dessus, ce qui te frustre. Tu as une mauvaise impression, celle qui t'annonce d'un danger imminent, et lorsque tu regardes au creux de son regard, tu peux remarquer que quelque chose a changé. Quelque chose a changé ; une petite lueur ténébreuse s'est immiscée au fond de son âme, et tu as de nombreuses questions qui bousculent ton esprit. Comment ? Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle faisait ici, dans ce magasin-même ? Était-ce un hasard ? L'avait-on envoyé pour toi ?
Ce qui te tracassait le plus, c'était que tu ne savais pas comment réagir. Ni comment l'aborder correctement. Ni s'il fallait que tu la considères comme une alliée, comme l'amie d'antan que tu avais laissé derrière toi, ou s'il fallait plutôt que tu la considères comme une ennemie. Tes tripes se tordent dans tous les sens, ta gorge se noue ; ton sens de l'araignée, tu pourrais jurer qu'il te joue des tours, mais tu le sais fiable. Quelque chose ne va pas dans cette personne, et si la rouquine était bien celle qui venait de ton univers – oh tu le sentais, sa dégaine et son attitude singulière d'un monde à l'autre ne faisait que te le prouver – tu avais le sentiment qu'elle n'était pas la Mary Jane que tu as connu autrefois, qu'elle n'était plus exactement la Mary Jane que tu as laissé là-bas.
Qu'elle était différente.

« Impossible... » Que tu murmures enfin. Tes baguettes reprennent leur place initiale. « Amazing ! You two really should start a band. » Tu te tournes vers David, qui s'approche de vous deux, et tu lui adresses un petit sourire. Quelque chose qui se veut rassurant, même si tu redoutes la jeune femme qui se trouve à tes côtés. « Thanks. » Que tu te contentes de lui répondre. T'attends qu'il s'éloigne pour aller discuter avec quelques spectateurs qui vous avaient rejoints, et t'en profites pour baisser un peu la voix, juste assez pour qu'il n'y ait que la rouquine qui puisse t'entendre. « Why are you here ? And, above all, HOW ? I mean...ok, it's easier for us to go from one universe to another, but I thought it was forbidden to civilians. What happened ? » Tant de questions, alors que tu n'es même pas sûre qu'elle va te répondre. Et lorsque tu te rappelles que tu n'es pas sûre si elle est avec ou contre toi, tu recules d'un pas, par prudence. « Are we, like, okay ? I know I left a bit abruptly. I didn't even left a note. »

@mary jane watson

i wake up every morning with my head up in a daze. i’m not sure if i should say that, fuck, i’ll say it anyway. everybody tries to tell me that i’m going through a phase : i don’t know if it’s a phase, i just want to feel ok. i battle with depression but the question still remains, is it post-traumatic stress or am i suppressing rage ? everybody tries to tell me that i’m going throught a phase, it’s not a fucking phase, i just want to feel ok. ( music ) -- gwen & mj.

la réaction de gwen te fait hausser un sourcil tandis qu’elle recule comme si elle doutait de toi - et autant dire que même si tu n’en n’avais pas conscience, il était préférable que oui elle soit méfiante. tu hausses un sourcil en observant celle qui autrefois fut la personne dont tu ne pouvais pas te passer, avant tout ça. avant spider-woman. – oh, i’m still mad at you for leaving the band behind. parce que vous vous l’étiez promis. promis que vous alliez décrocher les étoiles ensemble mais apparemment, c’était plus ton objectif à toi que celui des autres. elle avait d’autres responsabilités, des trucs plus important à faire, des trucs de “super héros". gwen et toi ne faisiez désormais plus parti du même monde et aussi douloureux que ça puisse être tu devais l’accepter.
toi t’étais à la fois énervée, pour une question d’égo, mais surtout blessée. c’est pour ça que tu étais en colère contre elle avant tout, car tu t’étais senti trahi. cependant, lui, se nourrissait de ce ressenti, de cette colère pour en faire une arme, une force et ça ne serait qu’une question de temps avant qu’il soit rechargé à bloc. il se nourrissait de tes émotions négatives dans l’ultime but de tout détruire sur son passage. c’était un calvaire constant, mais toi tu ne l’avais pas encore compris voilà pourquoi il réussissait si facilement à prendre le contrôle. – but i’m not here to yell at you about that if that’s what you’re worried about. tu lui offres un petit sourire sincère. malgré vos différents, gwen restait peut-être la personne qui te connaissait mieux que toi même et surtout qui avait réussi à te supporter jusqu’à présent, et avouons le, c’était loin d’être chose facile quand on connait ton caractère de diva.

ton regard se pose autour de vous et tu remarques encore quelques-uns des spectateurs échanger avec eux et tout ce qui s'ensuit. tu reposes enfin la guitare sur un portant avant d’enfiler de nouveau ta veste et de regarder gwen. tu sais pas trop quoi dire, ni quoi faire, ni par quoi commencer mais tu ne peux pas vraiment parler ici. l’air sur ton visage démontre une anxiété certaine. toi, mary jane, une des personnes les plus extraverties et les plus à l’aise en public se retrouvait incapable de dire quoi que ça soit. tu attrapes le bras de la blondinette et tu la tires en dehors de la boutique, pour que vous soyez un peu plus tranquille. si dans la boutique, des oreilles curieuses pouvaient facilement écouter votre conversation, là, le bruit ambiant de la ville aiderait à camoufler le tout. – gwen i … tu savais pas comment le formuler; encore plus que admettre avoir besoin d’aide signifiait devoir mettre ton égo de côté. tu te pinces les lèvres, secoue nerveusement les pieds et baisse les yeux, parce que que c’était dur, d’avaler ce putain d’ego. – i need your help. tu finis par dire simplement, efficacement. c’était la raison pour laquelle tu étais venue ici à l’origine; dans cette réalité. parce que personne ne pouvait t’aider outre la seule personne qui avait peut-être connaissance de ce qui t’arrivait et qui pourrait sans doute te rassurer, t’aider, te guider. – something … is happening to me. i can’t explain it, it’s just … happening. tout était confus, parce que toi même ne connaissait pour la plupart du temps, rien de tes pseudos exploits. tu avais juste tes sens plus aiguisé, tes réflexes plus développé, une agilité qui t’étais inconnu mais tu n’en savait pas plus, tu ne comprenais pas plus.
parce que quand lui était là, vraiment là, toi, tu étais comme endormi. pourtant, sa voix te murmurait constamment des choses dans tes oreilles, tu pensais juste devenir folle. simplement.

– that’s why i needed to find you. that’s why i came. because i think you are the only one who could help me. le plus effrayant dans tout ça, c’était de savoir que tu remettais presque ton destin dans les mains d’une autre. que même si tu avais assez confiance en gwen pour te sauver la vie si quoi que ça soit venait à arriver, si elle ne pouvait rien pour toi, que ferais-tu ? tu savais pas, tu savais plus et t'étais terrifiée mj.

– no one can help you. tu redresses la tête, regardant autour de toi comme si on venait de te surprendre. comme d’ordinaire, tu ne t’y faisais toujours pas, tu ne l’admettais toujours pas et la peur qui se lisait sur tes traits démontrait bien une certaine inquiétude. – did you hear that ? tu demandes en redressant tes petits yeux verts vers la blondinette, espérant qu’elle te rassure. c’est plus de la panique qui se voit sur tes traits, c’est du désespoir. de la panique presque. tu avais espoir que gwen sache, comprenne et te dise que c’était rien. t’étais pas prête à savoir que ton destin était bien plus funèbre qu’il en avait l’air.

(c) mars.

Oh, mince. Elle est toujours fâchée.
Bon, à sa place, tu le serais aussi. C'est pas que t'as été lâche, loin de là. Mais tes occupations d'héroïne avaient pris toute la place dans ta vie. Et puis tu es partie. A répétition. Tu as exploré le Multivers avec la Spider-Army, et...tu as déjà vécu pour douze. Tu sais que MJ ne pensait pas pareil que toi. Pour elle, t'étais juste partie. Tu les avais abandonné. Trahies. Elle te l'avait déjà bien fait comprendre à l'époque, lorsque vous étiez encore dans votre dimension. Vous étiez passé de meilleures amies à meilleures ennemies, souvent en conflit. Tu loupais des concerts, à raison, mais avec le temps, ça n'avait fait qu'effriter la relation bancale que tu avais fini par avoir avec elle. Par malheur. Mary Jane comptait toujours pour toi, et elle aura toujours cette place particulière dans ton cœur : celle d'être ta meilleure amie, et les souvenirs continueront de persister. Mais les choses avaient changé, désormais. Elle avait été la première à découvrir ton alter-égo, elle savait parfaitement qui tu étais. Mais au final, toi, est-ce que tu savais vraiment qui elle était maintenant ? Tu avais un doute. Et cette étrange impression qui tirait ton sixième sens ne faisait qu'amplifier ton incertitude à ce propos.

Néanmoins, elle te rassure un peu. Elle n'est pas là pour te taper sur les doigts. Quoique tu aurais quelque peu admiré sa détermination à venir te trouver précisément dans cette dimension juste pour cette raison. Et franchement, entre nous, ça aurait aussi été un peu fou, pas vrai ? Mais en tout cas, si elle était ici, c'était qu'il y avait une raison bien particulière. Peut-être était-ce en lien avec l'étrange impression que tu te baladais depuis que tu avais posé les yeux sur elle ? Sûrement. Mais en tout cas, elle ne semble pas prête à faire les choses ici, et tu peux la comprendre. Elle t'attrape par le bras, et elle traîne dehors. Tu ne te débats pas ; tu la laisses faire, et puis tu la suis.

Ta curiosité est piquée, et tu as besoin d'en savoir plus. C'est peut-être pour ça que tu l'as bassinée de questions, d'ailleurs. Lorsqu'elle t'annonce qu'elle a besoin de ton aide, c'est là que tu prends la chose encore plus au sérieux. L'un de tes sourcils se lève, et ta théorie semble se confirmer davantage. Ton sens demeure en alerte, mais il se calme un peu ; ce qui, quelque part, te rassure un peu. Mais tu sais que ce n'est toujours pas normal. « Oooookayyyy. » T'es un peu confuse lorsque tu écoutes ses explications, une confusion qui s'entend à la façon dont tu allonges le mot que tu viens de prononcer, et cette fois-ci, ce sont tes deux sourcils qui se froncent. Tu grimaces un peu, parce-que tu essayes de comprendre, « And what...what is happening ? Is this something with your life ? With your body ? With your brain ? I don't understand, Em Jay. Help me understand. I don't know how I could help you if you don't tell me everything. » La confusion qui se lit sur son visage t'interloque, et tu attrapes ses mains dans les siennes. Ton regard vient soutenir le sien, certainement pour tenter de la calmer, pour l'aider à se focaliser sur toi et sur ce qu'elle pourrait bien te révéler. « I'll do everything I can, but...you have to try to explain it to me. What is happening ? » Tu insistes. Elle te dit qu'elle peut pas vraiment te l'expliquer, mais elle doit quand même expliquer. S'il se passe quelque chose, c'est que ce n'est pas dû qu'à un simple ressenti. Toi, tu le saurais pourtant, avec ton Spider-Sense. Mais jusqu'à preuve du contraire, Mary Jane n'en a pas. Et c'est bien pour cette raison que tu insistes, parce-que si ton sixième sens est en alerte, tu ne comprends toujours pas pourquoi, et ça te frustre. Ca te frustre énormément, cette impression de danger imminent et constante. Ce n'est pas comme si tu pouvais la chasser d'une simple pensée, elle est toujours là, et chaque seconde que tu passes à regarder la rouquine te pèse.

Puis elle relève soudainement le visage, surprise. Tu lis aisément la terreur qui anime ses yeux, et c'est bien ce qui te choque le plus. Tu ne l'avais jamais vue dans cet état, et ça ne fait que t'inquiéter bien plus encore. « What's wrong ? » Elle te demande si t'as entendu, mais sa question ne fait que te perdre davantage. Tu lâches ses mains, et il y a cette seconde.
Cette étrange seconde.
Ton Spider-Sense s'affole affreusement, tout d'un coup. Dans ses yeux, tu pourrais presque y déceler quelque chose. Quelque chose qui hérisse tes poils, et qui t'inspire de l'angoisse à ton tour. « Hear what ? » Que tu demandes d'une petite voix étranglée. Tu ne sais même plus réellement quoi penser, et ton sixième sens recommence à s'affoler, bien plus dangereusement qu'il ne l'a fait tout à l'heure. Par réflexe, tu fais un pas en arrière, puis deux. Tu recules un peu d'elle, parce-que tu peux y déceler cette étrange noirceur qui te terrifie toi aussi, qui te paralyserait presque sur place, tandis que ton corps, lui, est prêt à se défendre et à te défendre, mais aussi à prendre la fuite si nécessaire. « MJ...what is happening to you ? »

@mary jane watson

i wake up every morning with my head up in a daze. i’m not sure if i should say that, fuck, i’ll say it anyway. everybody tries to tell me that i’m going through a phase : i don’t know if it’s a phase, i just want to feel ok. i battle with depression but the question still remains, is it post-traumatic stress or am i suppressing rage ? everybody tries to tell me that i’m going throught a phase, it’s not a fucking phase, i just want to feel ok. ( music ) -- gwen & mj.

– i have no fucking idea gwen, that’s the thing. et c’était véridique. outre quelques réflexes améliorés il y avait plus, mais tu savais pas quoi. tout c’que tu savais c’est que parfois, tu f’sais un truc et la minute d 'après tu étais à un autre endroit, plusieurs heures s’étant écoulées. sauf que tu étais incapable de te souvenir ce qui se passait pendant ce lapse là de temps. – i woke up on a roof the other day. i don’t know why and how i get there, i was doing my shit and then, i had a nice view over manhattan.

et alors qu’elle continue ses questions, tu perds ce fil. tu remarques qu’elle recule, ce qui a le don de te faire redresser les sourcils, plus de panique qu’autre chose. – gwen, why are you …? et le reste de ta question reste coincé dans l’fond de ta gorge. tu l’as en tête, mais c’est d’jà trop tard, t’as plus le contrôle de ton corps. comme prisonnière de tes propres yeux, t’es plus aux commandes mj mais tu bouges pas pour autant. en fait, c’est comme si tu t’endormais. tu fermes les yeux, les sourcils froncés, nez plissé comme pour tenter d’rester éveillé, mais c’est plus un échec qu’autre chose. ces quelques secondes sont suffisantes pour qu’il front et que toi, tu tombes dans ton subconscient.

quand t’ouvres les yeux, là, t’es plus vraiment paniqué. en fait, t’as un air plutôt neutre. physiquement c’est toujours toi, mais mentalement, il est aux commandes. – you know what ? forget it. tu finis par lancer, croisant les bras sous ta poitrine. – i don’t even know why i came at you at first. it’s not like you cared anyway. tu balances ça d’un ton tellement sec que si il avait été possible de la tuer avec tes mots probablement que tu l’aurais fait. t’étais réputée pour être tranchante dans tes mots mj, mais pas à ce point et surtout, tu n’avais jamais eu des propos déplacées concernant gwen. t’avais eu du mal à accepter, mais jamais, oh grand jamais, tu lui aurais manqué de respect. malgré les malentendus, elle restait une personne pour qui tu vouais un certain respect, un admiration sans failles et une pointe de jalousie. c’était peut-être cette jalousie qui t’avais finalement menée là ou tu étais. t’avais toujours voulu être célèbre, réussir, être quelqu’un. parce que en dehors du lycée, t’étais personne mj. juste une gamine du queens qui aspirait à plus qu’à être ce qu’elle était. gwen, elle avait rien demandé et maintenant tout l’monde la connaissait. qu’on la pense coupable ou non, elle restait une figure emblématique. et c’est justement pour ce simple point là que tu étais peut-être parfaite mj. parce que même si cette situation était infernale, t’avais enfin le moyen de devenir quelqu’un. quand tu prendrais conscience de la situation, pas certaine que tu veuilles te rétracter. parce que tu n’avais plus besoin de demander les choses, tu n’avais qu’à les prendre, quand tu voudrais, comme tu voulais. tu avais les cartes en main. tu savais juste pas encore les contrôler.

les souvenirs. c’est ça qui lui est utile. ces souvenirs auxquels gwen sont affiliés. malgré plus de bon que de négatif, il les sélectionne sur le tas, ne sélectionnant que ceux pouvant nourrir son pouvoir et amplifiant les sentiments négatifs. ainsi, de ton petit être émanait soudainement une aura particulièrement néfaste. – ain’t i right gwen ? since you’ve been bite by this spider you’re not the same. it’s like we were not cool enough for you anymore.
la solitude ressortait. les images d’une mj dévastée, devant ravaler son égo car la seule personne qui avait sa confiance totale avait disparue. pauvre petite âme en perdition qui voulait juste être spéciale aux yeux de quelqu’un, aux yeux du monde. mais qui au final était seule, terriblement seule.
mais tu serais plus seule mj. pas tant qu’il serait là pour prendre soin de toi. pour t’aider à surmonter tes peurs. un moment de faiblesse ? il prenait le contrôle et ceux qui t'avaient blessé s’en mordrait les droits. un jour, le monde t'appartiendra. et il fallait dire que tu faisais partie des petites chanceuses, parce que la plupart le rejetait. les hôtes ne supportant pas un tel changement, un tel intrus dans le système finissaient par mourir. ton corps à toi n'avait pas résisté, il avait épousé parfaitement ce symbiote qui était venu jusqu’à infecter chaque millimètres de ton être. – after everything i’ve done for you. tu la regardes de haut en bas, un air des plus dédaigneux au visage. – i cared to much about you to realise how monstrous you were. because everything you touch turns to dust. le venin qui s’échappe d’entre tes lèvres est tel. toi même tu n’aurais jamais été capable d’une telle méchanceté. et si t’étais incapable de le savoir, gwen devait s’en rendre compte. parce qu’elle te connaissait bien trop pour savoir que toi même tu n’aurais jamais osé employer des termes aussi crus. – like peter, for example. et encore moins toucher à cette corde sensible. vous aviez tous été impacté, gwen plus que le reste.

si jusqu’à présent, ton corps n’avait pas plus bougé que ça, les premières cordes du marionnettiste sont tirées. tu bouges, enfin et ton geste est vif, violent tandis que tu saisis la blonde par la gorge et que tu la tires vers toi. tu serres ta prise autour de son cou, prenant soin d’user de tes ongles pour renforcer cette pression sur sa peau. tu te penches en avant, rapprochant encore plus la blonde contre toi et tu renifles son odeur, te faisant presque jubiler sur place. – you smell delicious. and i’m pretty sure you’ll taste as good. et c’est là, qu’il se manifeste d’une autre manière, cette couche écarlate commençant à recouvrir chaque parcelle de ton corps, faisant disparaître ce physique si angélique pour quelque chose de bien plus sombre, bien plus monstrueux. et tandis que tu gagnes en centimètres, les pieds de gwen s’éloignent un peu plus du sol, ta prise se renforçant au fur et à mesure que la transformation s’effectue. celle-ci s’arrête au niveau du cou, contrastant avec le reste de ton corps qui semble désormais effrayé tout le monde autour de vous. – say peter we say hi. tandis que tu disais cette phrase, ta voix change. cet instrument que tu chéris, qui sonne si bien prends une tonalité particulièrement différente, distordue. et c’est une fois que tu finis cette phrase qu’enfin, la transformation s’achève, cachant tes traits si fin, si joli pour ces rangées de dents et cet air digne d’un vrai film d’horreur. et ce n’est qu’à ce moment là que tu l’envois valser en direction d’un mur situé sur l’autre trottoir, juste en face de cette boutique de musique.

(c) mars.

Elle est changée, son attitude est presque méconnaissable, et tu as toujours cet avertissement particulier qui résonne dans ta tête. Quelque chose cloche, et il semblerait que Mary Jane elle-même ne soit pas en mesure de te dire ce que ça pourrait être. Et ça ne fait qu'amplifier ton anxiété, ça te fait prendre la chose de manière plus sérieuse à chaque seconde qui s'écoule. Tu entends ses quelques explications, et tu ne serais pas capable de lui donner une réponse, une solution ; rien. Tu ne peux rien lui dire pour la consoler, tu ne peux pas lui mentir non plus en lui disant que tout va bien se passer, parce-que ton étrange pressentiment t'assure que c'est bien plus grand que tout ce que vous êtes capables d'imaginer. Et ça te tord affreusement l'estomac, ça te retourne dans tous les sens, et tu recules encore un tout petit peu, nerveuse. « I don't know what to say... » C'était étrange, oui. Mais serais-tu la bonne personne pour l'aider ? Tu ne comprenais pas plus qu'elle ce qui pouvait bien lui arriver, et jamais auparavant tu n'avais eu à te frotter à ton sixième sens comme à l'instant précis. Jamais auparavant ne s'était-il affolé de cette manière.
Ca n'a pas l'air de la convaincre. Tes mots ne la convainquent pas. Et tu peux pas lui en vouloir, tu n'as pas cherché à la réconforter, parce-que même si ton amitié devrait primer, c'est ton instinct qui parle pour toi.
Non, tu ne peux pas lui dire que tout va bien se passer.
Et elle semble déjà changer d'avis. Changer d'avis ? Alors qu'elle avait fait tout ce chemin jusqu'ici pour te trouver ? Tu fronces les sourcils à ses paroles, qui commencent à te paraître de moins en moins sensées. Lorsqu'elle te reproche que tu n'en avais, de toute manière, rien à faire de son cas, elle touche une première corde sensible. « What are talking about ? I always tried to help you. I know things haven't been really good between us lately, but...I never wanted to let you down. » C'était bien la première fois que de telles paroles s'évadaient de la bouche de la rouquine, et tu peinais à comprendre ce qu'il se passait actuellement. Ton premier réflexe, c'est d'observer autour d'elle, autour de toi, autour de vous. Quelques personnes s'étaient arrêté à proximité pour observer la scène, sans trop oser s'approcher néanmoins, puisque les choses semblaient rapidement s'envenimer pour une raison quelconque, une raison que tu n'arrivais pas à saisir. Son timbre de voix était différent de celui de tout à l'heure, ses yeux ne reflétaient plus cette lueur désespérée de terreur, et tu avais l'impression de faire face à une toute nouvelle personne. Sauf que c'était bien elle, sous son visage angélique, bien Mary Jane à laquelle tu faisais face, sans te douter de l'horrible individu qui se trouvait réellement sous tes yeux. « I can help you. Someone in this goddamn universe might know what's happening to you. Because, right now, I don't ! Why are you acting like this ? » T'essayes de te défendre avec quelques paroles, mais elle semble de marbre. Rien ne semble l'atteindre.

« I never wanted everything to go like this. I didn't ask for these powers, I only wanted to be a normal teenage girl who wanted to live by her dream. I never meant to let our band down. I never meant to let you down. » Et tu le penses sincèrement. Tes pouvoirs, tu avais joué un peu avec, au tout départ. Parce-que tu ne comprenais pas les responsabilités que la vie t'avait attribué. Tu aimais attirer l'attention sur toi, ou plutôt sur Spider-Woman, qui était une couverture sous laquelle tu pouvais te cacher, et oublier Gwen ne serait-ce que quelques minutes. Et c'est lorsque Peter est mort, que tu as pris conscience de ce que tu avais entre les mains. Que tu t'étais rendu compte qu'il ne valait pas mieux jouer au héros sans que ça n'ait de sens. Tu avais peut-être un peu mis de côté certaines parties de ta vie, mais tu avais fini par prendre de l'importance dans le monde des justiciers et dans le monde criminel, et il fallait que tu assumes les conséquences de tes actes. Peter, avait été une conséquence. C'est dans un douloureux rappel que la voix de Mary Jane s'élève une nouvelle fois dans les airs.
Elle prononce son prénom. Son doux prénom, qui hante encore tes songes.
Elle te somme que tu es un monstre.
Que tout ce que tu touches devient poussière.
Et tu la crois, ne serait-ce qu'une petite seconde. Tu crois à ce qu'elle te raconte, parce-que peut-être que oui, elle avait raison.
Sauf que son timbre de voix te ramène à la réalité. Lorsque tu redresses ton visage vers le sien, elle te paraît encore plus changée. Plus différente. Si c'est son timbre de voix qui se manifeste en premier, bientôt il prend forme. Tu vois ton amie d'antan disparaître derrière une épaisse couche de chair qui l'enveloppe comme du papier cadeau, et tu les vois se rapprocher de toi. Dangereusement. Ton Spider-Sense s'affole bien plus qu'il ne le faisait déjà, et tu comprends rapidement quel est le danger auquel tu fais face.
Et merde.
Sauf que tu ne le comprends toujours pas.
Tu sens une soudaine pression qui entoure ton cou, et petit à petit, tu sens que tes pieds quittent le sol. La bête prend du volume, toi tu essayes de te débattre. Tu ne comprends pas comment ni pourquoi ton sixième sens de t'a pas sommé d'éviter la prise démoniaque du monstre auquel tu faisais désormais face, et de tes poings, tu frappes les doigts qui t'agrippent de plus en plus fermement. Tu l'entends murmurer encore une fois ce prénom qui t'attendrit, l'une de tes pires faiblesses, et ce qui constitue ton alter-égo.

Tu te sens voltiger un peu, sans même en avoir le contrôle. La douleur qui frappe ton dos est telle que tu en lâches un cri, au même rythme que les passants qui courent dans tous les sens ; d'abord affolés par le monstre qui trône, désormais, de l'autre côté de la rue. Puis aussi parce-que le combat fait rage. Quelque part, tant mieux. Au moins, tu pourras agir sans qu'ils ne voient ton visage – tu l'espères, en tout cas – et en plus ils risquaient de ne pas être pris pour cible par l'affreux monstre qui montrait enfin son visage. Ta main appuie malgré toi sur un caillou, et tu grimaces. Tu réussis, tant bien que mal, à te remettre sur tes deux jambes, et tu observes un peu la bête. Puis, enfin, tu t'élances vers lui, et tu commences à l'entoiler, faisant le tour de l'immensité à l'aide de ton agilité particulière. « Where's MJ ? What did you do to her ? » Que tu balances au passage. Tu reviens te poser à quelques mètres de lui, cette fois-ci en pleine rue, alors que les citoyens ont quitté leurs propres voitures pour se mettre un peu plus à l'abri, plus loin. « Who are you ? What are you ? » Tu avais tant de questions, et tu savais que si MJ ne pouvait te donner des réponses, lui en serait capable. « Why are you here ? »
Après tout, c'est lui, l'anomalie.
C'est lui que tu as senti.
T'espérais juste qu'il ne fasse pas un carnage.

@mary jane watson

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